Les acteurs de terrains qui souhaitent bâtir de manière responsable un enseignement d’occitan cohérent sur tout le département de la Dordogne se sentent aujourd’hui floués par le Rectorat et réitèrent leur demande de voir s’appliquer la convention Rectorat-Région qui a suscité tant d’espoir.

Un comité pour l'occitan à l'école a vu le jour, rejoignez le.

Les associations, artistes et syndicats signataires sont à ce jour les suivants :

Associations signataires
Lo Bornat dau Peirigòrd / Novelum – IEO Perigòrd / l'ASCO – Sarlat / Las bonas lengas – Daglan / Oc Bi – Aquitaine / Los gentes goiats dau Peirigòrd/ L'Union Occitana Camilha Chabaneu / PNR Périgord Limousin / cercl'òc / Lilôthéatre / Las 'Belhas de Brageirac / L'Association "Mémoire et Traditions en Périgord" / Institut d'Etudes Occitanes de la Vienne / Club de Langues Régionales / Tradigordines / Foyer Laïque de Brantôme /Los Gitols / Article 19 / CREO Aquitaine / Le Tricycle enchanté / Prod'Oc e la Compagnie des arts modestes / Les Rencontres d'Hortus en Sylve / Mantenença Guiena-Perigord dau Felibrige /

Artistes périgourdins
Maurice Moncozet / Patrick Salinié / Jean Bonnefon / Daniel Chavaroche / Joan Pau Verdier / Laurent Labadie / Sylvain Roux / Yannick Guédec / Monique Burg / Monsieur Puzzle / Los Zinzonaires/ Trad'Oc / Sono Loco/ Odette Marcillaud / Jacques Saraben …

Syndicat
Snes Dordogne

mardi 1 octobre 2013

Réaction argumentée du Professeur Philippe Martel au vote de Jean Luc Mélenchon sur les langues régionales et à ses justifications


A la suite de son vote sur le rapport Alfonsi présenté au Parlement européen sur les langues régionales, un vote négatif qu'il partage avec des élus de bords assez différents du sien -FN et UMP, pour l'essentiel, et suite aux réactions que ce vote a provoquées, Jean Luc Mélenchon répond avec sa vivacité coutumière à ce qu'il appelle une « attaque mensongère », émanant entre autres de « quelques amis trop rapides dans leurs analyses », autant dire d'incompétents naïfs : est-il donc si difficile d'accorder aux autres la considération que l'on réclame pour soi-même ? Ceci dit, les réponses qu'il apporte méritent examen, même si elles ne sont pas nouvelles -il signale lui-même qu'elles sont pour l'essentiel reprises d'un discours au Sénat de 2008, au moment où il était question d'intégrer à la Constitution un article concernant les langues régionales. Quelques remarques donc.

-JL Mélenchon nie toute hostilité aux langues régionales par elles-mêmes. Son plaidoyer se clôt d'ailleurs sur une idée intéressante que l'on ne peut que partager : le vrai débat ne doit-il pas porter « sur les moyens à mettre en oeuvre pour favoriser l'apprentissage des langues, la connaissance, la pratique et la création dans les cultures que l'histoire du pays nous a léguées ». On pourrait noter que du temps où il était élu national (sénateur en l'occurrence) il ne s'était pas signalé par la vigueur de ses interventions sur cette question des moyens. Mais, pourrait-il répondre, pourquoi faudrait-il avoir une telle discussion puisque, à l’en croire, la France offre un « cadre législatif très favorable » à ces langues”. Et il remonte à la loi Deixonne. S'il en connaissait l'histoire, et s'il connaissait les nombreuses et vaines tentatives pour améliorer ce texte, il ne serait pas aussi positif. La réalité est que la place donnée aux langues régionales à l'école et ailleurs n'a été que très lentement et très péniblement acquise, par voie règlementaire et non législative, et que quiconque connaît la question sait bien qu'elle est encore loin d'être satisfaisante. JL Mélenchon signale qu'il y a quatre postes alloués au CAPES d'occitan ; si cela lui semble le chiffre idéal, qu'il en parle donc aux professionnels de l’enseignement de l’occitan, ils lui diront ce qu’est la réalité.

Plus fondamentalement, l'image qu'il donne de ces langues régionales est assez peu brillante.Voilà le breton, dont la forme canonique est l'oeuvre d'un collabo, ce qui discrédite l'ensemble de ceux qui utilisent cette forme. JL Mélenchon semble ignorer que les enseignants de breton (qui ne sont pas tous d’extrême droite, loin s’en faut,; il y en a même qui votent Front de Gauche…) peuvent parfaitement se référer, à côté de cette forme standard, aux formes de breton réellement pratiquées par les locuteurs natifs. Ce débat entre norme standard et reconnaissance des variantes locales traverse tous les groupes d’enseignants et d’acteurs culturels attachés à la promotion des langues de France, mais il est peu probable que JL Mélenchon ait grand chose à dire dans ce débat, très technique et qui implique la connaissance des langues concernées. Il aurait donc avantage à ne pas s’en mêler. Quant à ses accusation politiques, il semble négliger le fait que si l'on devait tenir compte, pour le français, de tous les éléments douteux qui l'ont utilisé, codifié, et illustré, il y aurait un fameux nombre de  pages arrachées dans nos manuels d'histoire comme de littérature. Pétain et Doriot parlaient donc occitan ou breton ? Céline écrivait en basque ? Le recours au point Godwin ne peut servir d'argument dans un débat sérieux.

-Sur la Charte : il convient d’abord de tenir compte du fait que tous les acteurs des revendications culturelles en faveur des langues de France n’y accordent pas la même importance ; un certain nombre n’y voient qu’un gadget, puisque l’essentiel des dispositions acceptées en son temps par la France correspondent à ce qui se fait déjà. ET du point de vue proprement politique, il est trop facile d’en faire le résultat d’un sombre complot de fascistoïdes allemands ayant réussi à circonvenir d’abord le Conseil de l’Europe, puis, vingt ans plus tard quand même, les parlementaires européens. Encore des gens qui font des analyses trop rapides ? Il est beaucoup plus raisonnable de considérer que le Parlement européen a souhaité adopter une position symbolique de soutien à la diversité linguistique du continent, contre un monolinguisme anglais dont JL Mélenchon décrit bien les ravages, tout cela afin de donner un petit contenu humaniste à une politique européenne dont les soucis ordinaires tournent essentiellement autour du besoin de démanteler des services publics qui font obstacles à la “concurrence libre et non faussée” du renard libre dans le poulailler libre”. Il n’y a rien à gagner à agiter des épouvantails qui n’en sont pas pour mieux dissimuler un rejet de toute promotion de langues perçues comme sans intérêt. JL Mélenchon évoque avec émotion l’espagnol de ses grands parents. Admettons. Il évoque aussi l’arabe, en laissant de côté que comme le souligne René Merle dans une analyse remarquable des déclarations de l‘élu du Parti de Gauche, on aurait pu imaginer qu’étant né au Maghreb, il aurait pu avoir un contact direct avec la langue des indigènes, si cela n’avait pas été si peu courant dans la population “européenne” de nos anciennes colonies. Un certain nombre de militants des langues régionales ont  des contacts, et de longue date, avec des militants du berbère, du yiddisch, de l’arménien, ou avec des enseignants d’arabe attentifs à faire une place à l’arabe tel qu’il est réellement pratiqué dans les familles immigrées : ceux-là n’ont donc pas besoin que JL Mélenchon vienne leur faire la leçon sur ce point.

-On s’étonne enfin de la dimension quasi mystique, déconnectée de toute réalité historique et sociale, que JL Mélenchon attribue à la langue française et à une certaine vision de la République, assez peu différente au fond de celle qu’on trouvait dans les discours de fin de Congrès radicaux socialistes d’il y a un siècle. On s’étonne de lui voir évoquer, une fois de plus, l’Ordonnance de Villers-Cotterêts comme s’il s’agissait d’un texte  républicain fondateur, et comme s’il pouvait ignorer que cette ordonnance, étape importante de la construction de l’absolutisme monarchique, inclut aussi une disposition anti-“coalitions” autant dire syndicats. Il est vrai qu’il lui est arrivé d’affirmer audacieusement que la motivation de ce texte était de permettre à tous les Français l’accès direct au langage juridique… On a également du mal à comprendre le sens exact de sa formule : “il n’y a pas de peuple minoritaire en France, il ne peut pas y en avoir”. C’est le discours récurrent des gouvernements français, droite et gauche confondues, depuis des décennies, à chaque fois qu’il s’est agi de signer des conventions internationales où la question des minorités était évoquée. Comment JL Mélenchon peut-il ne pas voir la dimension proprement théologique de l’argument ? Il n’y a pas de minorités parce qu’il ne peut pas y en avoir, de la même façon qu’il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu. Circulez il n’y a rien à voir. Le refus de tout communautarisme amène ici notre homme à mélanger ce qui est de l’ordre du constat concret –il y a bel et bien des langues différentes, parlées par des gens, qui ont le droit au respect, et ce qui serait de l’ordre de la demande d’un statut à part dans la société française, ayant ses propres lois. S’imagine t-il vraiment qu’il y aurait des foules d’Occitans ou de Bretons, dans la situation sociolinguistique qui est celle de leurs langues, pour réclamer d’être jugés dans cette langue, ou de signer leurs contrats de travail en Breton par exemple ? Même les hommes d’affaire “Bretons” qui aiment jouer avec des gadgets de communicants comme l’idée de la “Breizh touch” n’auraient pas l’idée saugrenue d’utiliser dans ce genre de registre une langue que la plupart d’entre eux ne pratiquent d’ailleurs pas.

Oui, on a du mal à comprendre la violence des réactions de JL Mélenchon à chaque fois que la question des langues régionales émerge dans le débat public. Mais l’essentiel n’est pas là. Il est dans la conjonction de son vote avec celui de gens assez peu républicains de leur naturel, et totalement étrangers aux valeurs qui sont celles des électeurs du Front de gauche. Soyons clair: nul observateur averti et de bonne foi ne saurait confondre les motivations du vote de JL Mélenchon avec les motivations du vote de Marine Le Pen ou de M. Hortefeux, l’Auvergnat bien connu, et ce même si l’un comme l’autre peuvent se réclamer d’une vision de la “laïcité” ou de l’anti communautarisme dont on sait bien qu’ils la puisent à d’autres sources que les positions de JL Mélenchon. Il n’en demeure pas moins que pour un observateur non averti ou de mauvaise foi, la conjonction des votes négatifs des uns et des autres pose problème, et risque de nourrir encore un peu plus le cliché du sens commun bourgeois pour lequel, n’est-ce pas, ”les extrêmes se touchent”. Ceux-là se soucient peu des arguments que l’on vient de discuter ici.  Ils ne voient que le fait brut. De ce point de vue, on a quand même le droit de considérer que le vote de JL Mélenchon constitue une imprudence tactique, basée sur une analyse trop rapide des tenants et aboutissants du débat en cours.

mardi 17 septembre 2013

Jean Luc Mélenchon ne change malheureusement pas !

Le Parlement européen vient d’adopter, ce mercredi 11 septembre, le rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union européenne. En fait l’adoption de ce rapport ne règlera pas les questions soulevées par la nécessité de valoriser la diversité culturelle, comme l'UNESCO y engage ses membres, de fait d'ailleurs il n’engendre aucune obligation pour les états membres. La France est donc invitée à ratifier la Charte et à s’engager à la mettre en œuvre.  Ces recommandations s’accompagnent de mesures et c’est une avancée : « Déployer des politiques ambitieuses et volontaristes de revitalisation des langues et en consacrant un budget suffisant à cet objectif ».
Mais si le rapport a été adopté à une immense majorité, il est inquiétant de constater que la moitié des 26 votes contre (dont Jean-Marie et Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, Brice Hortefeux, Philippe de Villiers et Jean-Luc Mélenchon) et 12 abstentions sur 29 sont ceux de parlementaires français... Ce triste record reflète malheureusement bien l'exception française quant il s’agit de respecter et promouvoir la diversité culturelle et linguistique interne...".

Parmi les votes négatifs, un seul vote de gauche, joint à celui de personnes qui ont toujours affiché leur refus de l’autre et de la diversité culturelle, celui de Jean Luc Mélenchon, allant ainsi à l’encontre même de la position officielle du FdeG qui s’est exprimée elle par le vote positif de Marie-Christine Vergiat et le vote de son groupe (http://www.eurocitoyenne.fr/content/le-parlement-europeen-soutient-la-diversite-linguistique).

Jean Luc Mélenchon est le Député européen de la circonscription Sud-Ouest qui recouvre le territoire français de langues et cultures basque, catalane et presque la moitié de celui de culture occitane. A ce titre et à celui de candidat à la présidentiel, devant les journalistes, le 8 février 2012, à Montpellier, il avait dire assumer un texte au sujet des langues minoritaires, en répondant « je suis le candidat commun, je suis d’accord avec tout ce que dit le Front de Gauche ». Ce texte avait été diffusé par la suite dans les manifestations de mars, à Toulouse, en Bretagne, etc. Ce texte se conclut ainsi « Le Front de gauche dans sa volonté de refonder une Europe au service des peuples, intégrera les langues et cultures de France comme moyen d’ouverture sur nos voisins européens en proposant de revisiter tant la Constitution que la Charte européenne des langues, pour en permettre sa signature ».
Mais dès qu’il faut passer à l’acte, Jean Luc Mélenchon est repris par ses vieux démons et sa volonté de voir éradiquer les langues de France et d’Europe qui n’ont pas eu la chance d’être officialisées dans leur pays.

Alors la question demeure quel est votre problème Monsieur Mélenchon, est-ce qu’un petit patoisant vous aurez volé votre goûter à la récréation étant petit ? Ou bien est-ce votre vision étroite de la République qui vous fait vivre encore en 1793 où la chasse aux patois et autres idiomes était chose encouragée.

Ce qui est inquiétant c’est que vous ayez autant de dédain pour des langues dont trois d’entre elles se trouvent vivantes sur le territoire dont vous êtes l’élu au point d’en souhaiter leur mort au lieu de les défendre au sein de l’assemblée européenne.

Martial Peyrouny

Professeur d’occitan à Périgueux et Brantôme

vendredi 30 août 2013

Nouveaux doublages de dessins animés en occitan par Conta'm

Voici le lien vers les extraits des trois nouveaux films doublés par Conta'm, dispos bientôt pour le cinéma et en DVD.
 
 
Ce sont trois nouveaux dessins animés qui viennent d'être doublés en occitan et le résulta est de grande qualité.
 

jeudi 29 août 2013

Le collège de La Coquille récupère ses trois heures d'occitan

Suite à la suppression d'une heure d'occitan au collège de La Coquille alors même que les effectifs augmentent depuis qu'Aline Samouillan a pris la responsabilité des cours (36 élèves inscrits à la rentrée) Madame Langlade, Députée de la circonscription ainsi que Jean Ganhaire conseiller général en charge de l'occitan, sont intervenus auprès de la Directrice d'Académie.
Voici la réponse encourageante faite à Madame la Députée par a DA.

La Felco reçue au Ministère de l'Education Nationale / compte-rendu en bilingue

Comunicat validat per la delegacion FELCO e OCBI lo 28 d'agost 2013 (version française suit) :
Lo luns 26 d'aost, la FELCO e OCBI siam estats recebuts au Ministèri de l'Educacion Nacionala, per lo sénher Plard, lo conselhier tecnic qu'a
remplaçat nostre interlocutor dau mes de julhet de l'an passat, lo sénher Panazol, e qu'a entre autras causas la charja de sègre los afars de lengas regionalas.
La delegacion èra pensaa per recubrir l'ensems dau sistèma educatiu, de la mairala au superior, amb Martina Ralu, d'OC-Bi, l'associacion dels parents d'escolans de las classas bilingues dau primari, Sandre Arnaud, certifiat en poste a Dinha, Maria-Joana Verny, ensenhanta d'occitan dins lo superior, presidenta dau CREO Montpelhier e co-segretària de la FELCO, e Felip Martèl, president.
La delegacion volia tanben recubrir aitant coma possible la varietat de las situacions regionalas, de Bordèus a Ais, sens eissubliar lo fach que dos de sos membres èran originaris d'una de las academias sinistraas, la de Clarmont.
En collaboracion amb de representants dau burèu e dels diverses CREOs, la FELCO aviam alestit dins l'estiu un dorsièr de 50 paginas, qu'avèm lo fèrm esper que serè lejut.
Es malaisiat de resumar una discussion d'un pauc mai d'una ora, que s'es debanaa dins un climat franc e tranquille.
Avèm saluat coma se devia l'adopcion de la lèi d'orientacion e la plaça que fai a las lengas de FRança, en ramentant qu'avia chalgut batalhar un pauquet per qu'aquela plaça existesse, e sustot que ço que fasia mestier aüra èra ço que permetria d'aplicar aquò previst dins lo texte.
Ҫò que nos semblava prioritari èra :
- Lo creis dau nombre de  postes als concorses, en primer luec lo CAPES ;
sus aquò, sembla que quauque ren serè fach, mas es, segon nòstre interlocutor, « a l'estudi » e avèm doncas pas de chifras.
- Melhorar l'informacion a las familhas e als decideires de l'Educacion Nacionala, sus plaça. Per aquò prepausàvem d’alargar a totas las academias la brochaüra de l’ONISEP facha per Montpelhièr, Bordèu, Tolosa. Lo ministèri, el, pensa de farjar una brochaüra sus las lengas de França, mandaa, nos es estat dich, als elejuts. Avèm insistat suu fach que l'i avia d'autres destinataris aitant prioritaris, dins l'Educacion Nacionala coma dins la societat. Veirem ço que suerte d'aquò.
- Impulsar la signatura de convencions Estat-Regions aquí ont n'i a pas (la màger part de las regions...) e velhar a l'aplicacion onèsta d'aquelas que son jà signaas. Onèsta, vau per las regions, qu'an pas totjorn un interès fòrt per l'ensenhament public de nòstra lenga ; vau tanben per l'Estat : avèm agut de còps l'impression que nòstre interlocutor volia remandar la causa a l'eschalon locau, rectorats e regions. La politica constanta de la FELCO es sempre estaa e ista la demanda d'una sinergia Estat/Regions ont l'Estat assegure son ròtle de garant de la vita d'un patrimòni nacionau, sens prendre la risca de veire se desenvolopar encara mai las inegalitats entre regions occitanas que constatam encuei.
- Trabalhar a establir una continuitat de l'ensenhament de l'occitan de la mairala au bac e en delai, per ne'n finir amb una situacion ont tròp sovent los enfants qu'an començat l'occitan en primari pòion pas contunhar en collègi e licèu, fauta d'establiments qu'o asseguren dins lor luec.
- entrincar, amb lo ministèri de l'ensenhament superior e de la recèrca, una politica de desvolopament de l'ensenhament universitari dins las academias ont exista pas, o pas gaire, en particulier dins las academias dau Nòrd. Es lo solet biais d'emprincipiar un ceucle vertuós : de formacions universitàrias solidas, dinc'au master, doncas de candidats potenciaus as concorses, doncas de mestres, doncas d'escolans, doncas d'eventuaus estudiants d'occitan que permetrèn un desvolopament vertadier.
Tot aquò jonch a d'autras revendicacions que trobaretz suu siti de la FELCO, e que son pas novèlas (coeficients, agregacion, d'IPRs vertadiers, d'enquestas per identifiar los ensenhaires d'autras matèrias que se poirian qualifiar en occitan, en esperant que lo creis dels postes as concorses especifics faça sentir sos efieches... etc.
Siam estats escotats, benlèu entenduts e compreses. Era positiu que poguessiam parlar au Ministèri. Mas una experiéncia lonja nos convia a esperar de veire aquò concret que serè fach.
De sègre...  . >
 
 
Lundi 26 août, la FELCO et OCBI ont été reçues au Ministère de l'Education Nationale, par Monsieur Plard, le conseiller technique qui a remplacé notre interlocuteur du mois de juillet 2012, Monsieur Panazol, et qui a, entre autres choses, la charge de suivre les affaires des langues régionales.
La délégation était pensée pour couvrir l'ensemble du système éducatif, de la maternelle au supérieur, avec Martine Ralu, d'OC-Bi, l'association des parents d'élèves des classes bilingues du primaire, Alexandre Arnaud, certifié en poste à Digne, Maria-Joana Verny, enseignante d'occitan dans le supérieur, présidente du CREO Lengadòc et cosecrétaire de la FELCO, et Felip Martèl, président.
La délégation voulait aussi recouvrir autant que possible la variété des situations régionales, de Bordeaux à Aix, sans oublier le fait que deux de ses membres étaient originaires d'une des académies sinistrées, celle de Clermont.
En collaboration avec des représentants du bureau et des diverss CREOs/ AELOC, APLR, la FELCO avait préparé dans l'été un dossier de 50 pages, dont nous avons le ferme espoir qu’il sera lu.
Il est difficile de résumer une discussion d'un peu plus d'une heure, qui s'est déroulée dans un climat franc e tranquille.
Nous avons salué comme il se devait l'adoption de la loi d'orientation et la place qu’elle fait aux langues de France, en rappelant qu'il avait fallu batailler quelque peu pour que cette place existe, et surtout qu’il était nécessaire maintenant de prévoir des dispositions d’application de ce qui était inscrit dans le texte.
Ce qui nous semblait prioritaire était :
- Augmenter le nombre de postes aux concours, à commencer par le CAPES ; sur ce point, il semble que quelque chose sera fait, selon notre interlocuteur, mais la question est « à l’étude » et nous n’avons donc pas de chiffres ;
- Améliorer l'information des familles et des cadres de l'Education Nationale, sur le terrain. Pour cela, nous avons proposé d’élargir à toutes les académies la brochure de l’ONISEP faite pour Montpellier, Bordeaux, Toulouse. Le ministère, quant à lui, pense fabriquer un document sur les langues de France, envoyé, nous a-t-on dit, aux élus. Nous avons insisté sur le fait qu’il y avait d'autres destinataires autant prioritaires, dans l'Education Nationale comme dans la société. Nous verrons quelle sera l’issue de cela…
- Impulser la signature de conventions Etat-Régions là où il n’y en a pas (la majorité des régions...) et veiller à l'application honnête de celles qui sont déjà signées. Honnête, cela vaut pour les régions, qui n'ont pas toujours un intérêt prononcé pour l’enseignement public de notre langue, cela vaut aussi pour l’Etat : nous avons eu parfois l’impression que notre interlocuteur voulait renvoyer la chose à l’échelon local, rectorats et régions. La politique constante de la FELCO a toujours été et demeure la demande d'une synergie Etat/Régions où l'Etat assure son rôle de garant de la vie d'un patrimoine national, sans prendre le risque de voir se développer encore plus les inégalités que nous constatons aujourd’hui entre les régions occitanes.
 
- Travailler à établir une continuité de l'enseignement de l'occitan de la maternelle au bac et au-delà, pour en finir avec une situation où trop souvent les enfants qui ont commencé l'occitan en primaire ne peuvent pas continuer en collège et lycée, faute d'établissements qui assurent cet enseignement ;
- Mettre en œuvre, avec le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, une politique de développement de l'enseignement universitaire dans les académies où elle n’existe pas, ou peu, en particulier dans les académies du Nord. C’est la seule manière de démarrer un cercle vertueux: des formations universitaires solides, jusqu’au master, donc de candidats potentiels aux concours, donc des maîtres, donc des élèves, donc d'éventuels étudiants d'occitan qui permettront un vrai développement.
Tout cela ajouté à d'autres revendications que vous trouverez sur le site de la FELCO, et qui ne sont pas novelles (coefficients, agrégation, de véritables IPRs, des enquêtes per identifier les enseignants d'autres matières que l’ont pourrait qualifier en occitan, en attendant que la croissance des postes aux concours spécifique fasse sentir ses effets... etc.
Nous avons été écoutés, peut-être entendus et compris. Il était positif que nous puissions parler au Ministère. Mais une longue expérience nous invite à attendre et voir ce qui sera fait de concret.
À suivre…

-- 
Marie-Jeanne VERNY, professeur Département d'occitan Université Paul Valéry Montpellier
Adresse perso. : 12, rue Salle l'Evêque 34000 Montpellier-04 67 66 33 31 
présid. CREO Lengadòc :  http://www.creo-lengadoc.org/
co-secrét. FELCO (Fédération des enseignants de langue et culture d'Oc) : http://www.felco-creo.org/


-- 
Marie-Jeanne VERNY, professeur Département d'occitan Université Paul Valéry Montpellier
Adresse perso. : 12, rue Salle l'Evêque 34000 Montpellier-04 67 66 33 31 
présid. CREO Lengadòc :  http://www.creo-lengadoc.org/
co-secrét. FELCO (Fédération des enseignants de langue et culture d'Oc) : http://www.felco-creo.org/

jeudi 18 juillet 2013

Le Sénateur Bérit Débat et les langues régionales

Le Sénateur Bérit Débat fait partie des élus les plus impliqués dans la défense et la promotion des langues historiques de France. Je vous propose ce lien qui résume l'ensemble de ses actions dans les deux années écoulées.
http://www.beritdebat.fr/Mieux-reconnaitre-et-developper-les-langues-regionales_a1056.html

jeudi 6 juin 2013

Communiqué de la FELCO - Les langues régionales inscrites dans la Loi de refondation de l’école.

La FELCO a suivi avec beaucoup d'attention le débat qui s'est tenu à l'Assemblée Nationale, en seconde lecture, sur le projet de loi d'orientation sur l'école. On trouvera à la suite les mentions des langues régionales qui figurent dans le texte qui vient d’être voté.

En première lecture, une rédaction particulièrement ambigüe et dangereuse de l'article 27 bis avait suscité notre inquiétude et nos protestations. Nous avions enregistré avec satisfaction la façon dont la Haute Assemblée avait corrigé cet article. Nous constatons avec une satisfaction plus grande encore que l'Assemblée Nationale a confirmé les avancées, non négligeables, introduites par les sénateurs.

Dans sa nouvelle rédaction, l'article 27 bis précise un certain nombre de choses qui jusque-là étaient du seul domaine réglementaire, notamment en ce qui concerne l'enseignement bilingue dans les écoles publiques. Le texte précise aussi que les familles seront informées des possibilités d'enseignement des langues régionales. Nous avons également entendu avec intérêt la déclaration du ministre concernant une augmentation du nombre des postes mis au concours pour l'enseignement des langues régionales, car il corrige ainsi un oubli fâcheux que nous avions dénoncé il y a peu.

La FELCO est très attachée à la dimension « nationale » des langues de France. En cela, nous veillerons à ce que l’adverbe « prioritairement » accolé à la mention des « régions dans lesquelles ces langues sont en usage » soit interprété de façon positive : il nous semble notamment que les langues régionales peuvent aussi avoir leur place dans une région parisienne où les locuteurs de ces langues sont nombreux. Après tout, des textes antérieurs, vieux de plus de trente ans, admettaient bel et bien la possibilité d'un tel enseignement. La richesse des langues ou cultures régionales n’a pas de raison d’être réservée aux seuls habitants de leur territoire traditionnel, même s’il revêt dans ces territoires un sens et une importance tout particuliers.
Nous espérons aussi que viendra le jour où tous les enfants de France pourront bénéficier d'une information minimale sur l'existence et les productions des langues de France dans le cadre des programmes nationaux de français, d'histoire géographie ou de culture humaniste, comme nous le demandons depuis maintenant bien longtemps...

Dans les débats qui ont entouré l’élaboration de la Loi, la FELCO, comme les autres associations attachées à la place des langues régionales dans l'école de la République, a tenu à être force de proposition et de construction. Il reste à présent à voir quelles conséquences pratiques seront tirées de ces avancées législatives,
notamment en termes de textes règlementaires et de moyens spécifiques.
De même qu’elles ont suivi, semaine après semaine, depuis l’automne, les débats et travaux parlementaires autour du texte de loi, la FELCO et les associations partenaires seront très vigilantes dans les mois qui viennent.

Les mentions des langues régionales dans le Projet de loi de refondation de l’école.

Article 18 bis
Après le premier alinéa de l’article L. 216-1 du même code, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les activités complémentaires mentionnées au premier alinéa peuvent porter sur la connaissance des langues et des cultures régionales. »

Article 27 bis
I (nouveau). – L’article L. 312-10 du code de l’éducation est ainsi rédigé :
« Art. L. 312-10. – Les langues et cultures régionales appartenant au patrimoine de la France, leur enseignement est favorisé prioritairement dans les régions où elles sont en usage.
« Cet enseignement peut être dispensé tout au long de la scolarité selon des modalités définies par voie de convention entre l’État et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage.
« Le Conseil supérieur de l’éducation est consulté, conformément aux attributions qui lui sont conférées à l’article L. 231-1, sur les moyens de favoriser l’étude des langues et cultures régionales dans les régions où ces langues sont en usage.
« L’enseignement facultatif de langue et culture régionales est proposé dans l’une des deux formes suivantes :
« 1° Un enseignement de la langue et de la culture régionales ;
« 2° Un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale.
« Les familles sont informées des différentes offres d’apprentissage des langues et cultures régionales. »
II. – L'article L. 312-11 du même code est ainsi rédigé :
« Art. L. 312-11. – Sans préjudice des dispositions de l'article L. 121-3, les enseignants des premier et second degrés sont autorisés à recourir aux langues régionales, dès lors qu'ils en tirent profit pour leur enseignement. Ils peuvent également s’appuyer sur des éléments de la culture régionale pour favoriser l’acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture et des programmes scolaires. »

Annexe
La précocité de l'exposition et de l'apprentissage en langue vivante, étrangère et régionale, est un facteur avéré de progrès en la matière.
Il sera instauré un enseignement en langues vivantes dès le début de la scolarité obligatoire. Dans les académies concernées, l'apprentissage complémentaire d'une langue régionale sera favorisé et le bilinguisme français-langue régionale sera encouragé dès la maternelle.
La fréquentation d'œuvres et de ressources pédagogiques en langue étrangère ou régionale dans les activités éducatives durant le temps scolaire et les temps périscolaires et extrascolaires sera encouragée.
Dans les territoires où les langues régionales sont en usage, leur apprentissage, pour les familles qui le souhaitent, sera favorisé. Ainsi, outre l'enseignement de langues et cultures régionales qui peut être dispensé tout au long de la scolarité par voie de convention entre l'État et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage, les activités éducatives et culturelles complémentaires qui peuvent être organisées par les collectivités territoriales pourront porter sur la connaissance des langues et des cultures régionales.
Pour favoriser l’accès aux écoles dispensant un enseignement de langue régionale, les élèves résidant dans une commune dont les écoles ne proposent pas un tel enseignement auront la possibilité d’être inscrits dans une école d’une autre commune dispensant cet enseignement, sous réserve de l’existence de places disponibles.