Les acteurs de terrains qui souhaitent bâtir de manière responsable un enseignement d’occitan cohérent sur tout le département de la Dordogne se sentent aujourd’hui floués par le Rectorat et réitèrent leur demande de voir s’appliquer la convention Rectorat-Région qui a suscité tant d’espoir.

Un comité pour l'occitan à l'école a vu le jour, rejoignez le.

Les associations, artistes et syndicats signataires sont à ce jour les suivants :

Associations signataires
Lo Bornat dau Peirigòrd / Novelum – IEO Perigòrd / l'ASCO – Sarlat / Las bonas lengas – Daglan / Oc Bi – Aquitaine / Los gentes goiats dau Peirigòrd/ L'Union Occitana Camilha Chabaneu / PNR Périgord Limousin / cercl'òc / Lilôthéatre / Las 'Belhas de Brageirac / L'Association "Mémoire et Traditions en Périgord" / Institut d'Etudes Occitanes de la Vienne / Club de Langues Régionales / Tradigordines / Foyer Laïque de Brantôme /Los Gitols / Article 19 / CREO Aquitaine / Le Tricycle enchanté / Prod'Oc e la Compagnie des arts modestes / Les Rencontres d'Hortus en Sylve / Mantenença Guiena-Perigord dau Felibrige /

Artistes périgourdins
Maurice Moncozet / Patrick Salinié / Jean Bonnefon / Daniel Chavaroche / Joan Pau Verdier / Laurent Labadie / Sylvain Roux / Yannick Guédec / Monique Burg / Monsieur Puzzle / Los Zinzonaires/ Trad'Oc / Sono Loco/ Odette Marcillaud / Jacques Saraben …

Syndicat
Snes Dordogne

mardi 17 septembre 2013

Jean Luc Mélenchon ne change malheureusement pas !

Le Parlement européen vient d’adopter, ce mercredi 11 septembre, le rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l’Union européenne. En fait l’adoption de ce rapport ne règlera pas les questions soulevées par la nécessité de valoriser la diversité culturelle, comme l'UNESCO y engage ses membres, de fait d'ailleurs il n’engendre aucune obligation pour les états membres. La France est donc invitée à ratifier la Charte et à s’engager à la mettre en œuvre.  Ces recommandations s’accompagnent de mesures et c’est une avancée : « Déployer des politiques ambitieuses et volontaristes de revitalisation des langues et en consacrant un budget suffisant à cet objectif ».
Mais si le rapport a été adopté à une immense majorité, il est inquiétant de constater que la moitié des 26 votes contre (dont Jean-Marie et Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, Brice Hortefeux, Philippe de Villiers et Jean-Luc Mélenchon) et 12 abstentions sur 29 sont ceux de parlementaires français... Ce triste record reflète malheureusement bien l'exception française quant il s’agit de respecter et promouvoir la diversité culturelle et linguistique interne...".

Parmi les votes négatifs, un seul vote de gauche, joint à celui de personnes qui ont toujours affiché leur refus de l’autre et de la diversité culturelle, celui de Jean Luc Mélenchon, allant ainsi à l’encontre même de la position officielle du FdeG qui s’est exprimée elle par le vote positif de Marie-Christine Vergiat et le vote de son groupe (http://www.eurocitoyenne.fr/content/le-parlement-europeen-soutient-la-diversite-linguistique).

Jean Luc Mélenchon est le Député européen de la circonscription Sud-Ouest qui recouvre le territoire français de langues et cultures basque, catalane et presque la moitié de celui de culture occitane. A ce titre et à celui de candidat à la présidentiel, devant les journalistes, le 8 février 2012, à Montpellier, il avait dire assumer un texte au sujet des langues minoritaires, en répondant « je suis le candidat commun, je suis d’accord avec tout ce que dit le Front de Gauche ». Ce texte avait été diffusé par la suite dans les manifestations de mars, à Toulouse, en Bretagne, etc. Ce texte se conclut ainsi « Le Front de gauche dans sa volonté de refonder une Europe au service des peuples, intégrera les langues et cultures de France comme moyen d’ouverture sur nos voisins européens en proposant de revisiter tant la Constitution que la Charte européenne des langues, pour en permettre sa signature ».
Mais dès qu’il faut passer à l’acte, Jean Luc Mélenchon est repris par ses vieux démons et sa volonté de voir éradiquer les langues de France et d’Europe qui n’ont pas eu la chance d’être officialisées dans leur pays.

Alors la question demeure quel est votre problème Monsieur Mélenchon, est-ce qu’un petit patoisant vous aurez volé votre goûter à la récréation étant petit ? Ou bien est-ce votre vision étroite de la République qui vous fait vivre encore en 1793 où la chasse aux patois et autres idiomes était chose encouragée.

Ce qui est inquiétant c’est que vous ayez autant de dédain pour des langues dont trois d’entre elles se trouvent vivantes sur le territoire dont vous êtes l’élu au point d’en souhaiter leur mort au lieu de les défendre au sein de l’assemblée européenne.

Martial Peyrouny

Professeur d’occitan à Périgueux et Brantôme