Les acteurs de terrains qui souhaitent bâtir de manière responsable un enseignement d’occitan cohérent sur tout le département de la Dordogne se sentent aujourd’hui floués par le Rectorat et réitèrent leur demande de voir s’appliquer la convention Rectorat-Région qui a suscité tant d’espoir.

Un comité pour l'occitan à l'école a vu le jour, rejoignez le.

Les associations, artistes et syndicats signataires sont à ce jour les suivants :

Associations signataires
Lo Bornat dau Peirigòrd / Novelum – IEO Perigòrd / l'ASCO – Sarlat / Las bonas lengas – Daglan / Oc Bi – Aquitaine / Los gentes goiats dau Peirigòrd/ L'Union Occitana Camilha Chabaneu / PNR Périgord Limousin / cercl'òc / Lilôthéatre / Las 'Belhas de Brageirac / L'Association "Mémoire et Traditions en Périgord" / Institut d'Etudes Occitanes de la Vienne / Club de Langues Régionales / Tradigordines / Foyer Laïque de Brantôme /Los Gitols / Article 19 / CREO Aquitaine / Le Tricycle enchanté / Prod'Oc e la Compagnie des arts modestes / Les Rencontres d'Hortus en Sylve / Mantenença Guiena-Perigord dau Felibrige /

Artistes périgourdins
Maurice Moncozet / Patrick Salinié / Jean Bonnefon / Daniel Chavaroche / Joan Pau Verdier / Laurent Labadie / Sylvain Roux / Yannick Guédec / Monique Burg / Monsieur Puzzle / Los Zinzonaires/ Trad'Oc / Sono Loco/ Odette Marcillaud / Jacques Saraben …

Syndicat
Snes Dordogne

mercredi 4 novembre 2015

Suite à notre recours contre le décret d'application de la réforme des collèges

Chers amis

Je reviens vers vous pour vous tenir au courant des suites du recours que j'ai déposé en votre nom auprès du Conseil d'Etat contre la Réforme des collèges et en particulier le décret du mois de mai dernier qui sacrifiait l'option d'occitan dans le secondaire.

Un premier rappel des faits :
Par le biais du décret et de l'arrêté du 19 mai 2015 relatifs à l'organisation des enseignements au collège, le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche a défini de façon unilatérale et au préjudice des conventions signées et de l'enseignement des langues régionales, de nouvelles modalités d'enseignement des langues régionales au collège, modalités ne permettant plus par ailleurs, au mépris de la loi, la continuité de l'enseignement des langues régionales.
 
En date du 29 juin 2015, j'ai déposé un recours contre ces textes ministériels pour abus de pouvoir et incompétence de l'auteur de l'acte d'une part, ainsi que pour violation du principe de continuité de l'enseignement des langues régionales d'autre part.

En date du 21 juillet 2015, le ministère de l'éducation nationale a publié un nouveau décret dont le seul objet était le rétablissement du principe de continuité de l'enseignement des langues régionales, afin de rendre la réforme du collège, sur ce point là en particulier, conforme à la loi. En d'autres termes le ministère a acté ainsi le le retour de l'occitan en 6°. Notre recours a déjà forcé le ministère à revenir sur le premier décret, ce qui aura au moins justifié cette action.

Aujourd'hui où en sommes-nous ?
En date du 2 octobre 2015, Madame Catherine Moreau, Directrice des affaires juridiques, a communiqué sa réplique aux arguments présentés dans mon recours.
Nous avons préparé notre réplique que nous allons communiquer au Conseil d'Etat avant la fin de semaine. Nous ne lâchons rien et nous espérons bien continuer à gagner du terrain. Mais le premier recul du ministère nous encourage d'autant plus.
Ce travail de fond vient compléter la présence des militants sur le terrain comme le 24 octobre à Montpellier ou le 28 novembre prochain à Périgueux.
 
Merci encore de votre soutien et nous continuerons à vous tenir au courant des prochaines évolutions.
 
Pour le Collectif "los mesprestats", Martial Peyrouny

vendredi 23 octobre 2015

Enseignement de l'occitan au collège: la ministre répond.

Claude Bérit-Débat a posé une question écrite au gouvernement en mai dernier sur le devenir de l'enseignement de l'Occitan dans le cadre de la réforme du collège. Il s'était fait le relais des inquiétudes quant à la présence des langues régionales au collège.

Nous répondons deux choses à la réponse faite par la ministre de l'EN (ci-dessous)
La première est que l'arrêté modificatif du 21 juillet rectificatif de celui du 19 mai au sujet des classes de 6° a eu lieu après notre recours contre cet arrêté qui avait oublié la continuité. Le ministère change les règles du jeu à sa convenance et le Conseil d'Etat appréciera.

La seconde est que les retours des nos collègues d'occitan (cf enquête de la FELCO) vont à l'inverse de l'enthousiasme et de la candeur affichée par le ministère. Un peu partout les principaux vont franchement réduire le nombre d'heures d'occitan ou vont faire disparaître cette proposition d'enseignement arguant du manque de moyens. Le ministère est-il angélique ou ment il volontairement à nos élus qui l'interpellent ?

 Réponse de la Ministre de l'Education nationale : "l'objectif de la réforme du collège est de renforcer l'acquisition des savoirs fondamentaux dans toutes les matières et de développer de nouvelles compétences indispensables au futur parcours de formation des collégiens. Assurer un même niveau d'exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture - dont le premier domaine intègre l'apprentissage des langues régionales - par une priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux est un impératif. C'est dans ce cadre que la réforme du collège contribuera à développer l'enseignement des langues régionales.

L'enseignement des langues vivantes régionales au collège reste régi par la circulaire n° 2001-166 du 5 septembre 2001 sur le développement de l'enseignement des langues et cultures régionales à l'école, au collège et au lycée.

S'agissant spécifiquement de l'enseignement bilingue d'une langue régionale, celui-ci reste organisé d'après les instructions pédagogiques figurant dans l'arrêté du 12 mai 2003 « Enseignement bilingue en langues régionales à parité horaire dans les écoles et les sections "langues régionales" des collèges et des lycées ».

La réforme du collège ne remet en cause ni les dispositions de cette circulaire ni celles de cet arrêté. En outre, les dispositifs bilangues de continuité en classe de sixième permettront d'assurer la continuité pédagogique entre l'école et le collège, seront désormais inscrits dans la réglementation par le biais de l'arrêté du 21 juillet 2015 modifiant l'arrêté du 19 mai 2015 (article 8) relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège, qui précise que les élèves qui ont bénéficié à l'école élémentaire de l'enseignement d'une langue vivante étrangère autre que l'anglais ou d'une langue régionale pourront se voir proposer de poursuivre l'apprentissage de cette langue en même temps que l'enseignement de l'anglais dès la classe de sixième.

Sont donc garanties l'existence des sections bilingues en langue régionale, l'existence des dispositifs bilangues de continuité en classe de 6e et l'existence des enseignements d'initiation et de sensibilisation en classe de 6e.

Par ailleurs, au même titre que la deuxième langue vivante, les élèves pourront apprendre une langue régionale dès la 5e et non plus à partir de la 4e comme c'est le cas aujourd'hui. Le volume des heures hebdomadaires dédié à cet enseignement sera également augmenté pour les élèves qui auront désormais, tout au long de leur scolarité au collège, 54 heures supplémentaires, soit 25 % supplémentaires.

En faisant figurer les langues régionales parmi les huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), la réforme du collège crée les conditions concrètes de l'utilisation d'éléments des langues régionales et des cultures qui leur sont associées dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Chaque collège définira les thèmes de travail qui seront proposés aux élèves, ces derniers devant être amenés à travailler sur au moins deux thèmes différents par an et au moins six thèmes différents de la 5e à la 3e . Il sera donc possible dans ce cadre, pour un grand nombre d'élèves, de découvrir une ou plusieurs langues régionales ainsi que les cultures qui leurs sont liées, mais aussi de s'initier à leur pratique, d'en réaliser une approche comparative et d'élaborer des projets visant à les valoriser. Cet enseignement pratique interdisciplinaire « Langues et cultures régionales » pourra être offert dès la classe de 5e .

Les élèves qui le souhaiteront pourront suivre un enseignement de complément en langue régionale de la 5e à la 3e. Le total hebdomadaire des heures mis à la disposition des établissements pour la prise en charge des élèves de la classe de sixième à la classe de troisième augmente : il passe de 110,5 heures à 115 heures à la rentrée 2016, et à 116 heures à partir de la rentrée 2017 (pour les quatre niveaux).

Ce total hebdomadaire inclut, outre la dotation horaire élève correspondant aux enseignements obligatoires, une dotation horaire supplémentaire pour l'établissement, afin de favoriser, en fonction des besoins, le travail en groupes à effectifs réduits, les interventions conjointes de plusieurs enseignants, et de mettre en place les enseignements de complément. Le conseil d'administration de l'établissement répartit la dotation horaire supplémentaire mise à la disposition des établissements entre les moyens nécessaires à la constitution de groupes à effectifs réduits, aux interventions conjointes de plusieurs enseignants et aux enseignements de complément.

Le volume de la dotation horaire supplémentaire pour l'établissement est calculé sur la base de 2 heures 45 minutes par semaine et par division pour la rentrée scolaire 2016, puis sur la base de 3 heures par semaine et par division à compter de la rentrée scolaire 2017. Il est, dans l'organisation actuelle du collège, de 2 heures pour quatre divisions. Un collège de 20 divisions pourra ainsi utiliser une enveloppe de 55 heures à la rentrée 2016 et 60 heures à partir de la rentrée 2017, contre 10 heures aujourd'hui, ce qui équivaut à une multiplication par six de la dotation horaire heures professeurs. Les établissements qui proposent aujourd'hui les options langues régionales disposeront donc des moyens nécessaires à la mise en œuvre dans les meilleures conditions des enseignements de complément en langues régionales".

Communiqué de presse : le sénateur se bat au Sénat pour la ratification de la charte des langues régionales

                Depuis mon élection au Sénat je n’ai cessé de me battre pour la reconnaissance des langues régionales. A ceux qui nous opposent que notre république est une et indivisible, je réponds qu’elle est aussi diverse, car elle s'est construite sur l'addition des cultures qui l’ont façonnée au fil des siècles.
Si le Français est la seule langue de la République, et doit le rester, le patrimoine culturel français est plus large et ouvert. Il est composé de nombreuses langues régionales qui ont fait et font encore la richesse de notre pays.
Pour assurer la protection et la promotion de ces langues régionales, le Chef de l'Etat a proposé de ratifier la "Charte européenne des langues régionales ou minoritaires". Il s'agit de sauvegarder pour le futur ce patrimoine linguistique et culturel, sans jamais remettre en cause le français et la République.
Ce débat est important. Or la droite, qui doit avoir peur des dissensions en son sein, rejette le principe même du débat par une argutie procédurale.
Les sénateurs socialistes et républicains ne peuvent admettre que la majorité sénatoriale refuse le débat au Sénat. La question préalable qui sera posée en séance le 27 octobre doit être rejetée par tous ceux qui n'ont pas peur de la richesse culturelle de la France et souhaitent défendre les identités régionales.
Je souhaite que le débat ait lieu et que le Sénat ratifie la charte des langues régionales, pour montrer que la République sait promouvoir ce qui l'enrichit.

mercredi 21 octobre 2015

Voici les effectifs d'élèves d'occitan du second degré en Dordogne


Effectifs d’occitan : 587
Établissements de Dordogne du 2° degré à la rentrée 2015
 
Total Lycée : 122 élèves
(105 élèves en 2012/2013)
(142 élèves en 2008/2009 )
 
Total collège : 465 élèves+ 160 élèves en sensibilisation
(400 élèves en 2012/2013)
(287 élèves en 2008/2009)
 

 

Cité scolaire Girault de Bornelh d’Excideuil
(Jean louis Latour et Philippe Christophe)

 Collège : 36 (classa de 6° )- 44 (5° )- 28 (4°) -42 (3° ) : donc 150 élèves en occitan
Lycée :  13 en seconde, 8 en première , 11 en terminale : donc 32 élèves en occitan

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Cité scolaire Arnaud Daniel de Ribérac
 (Sandrine Salles-Gailhard)

Collège : -18- (classa de 6° )- -20- (5° / 4° /3°) : donc -38- élèves
Lycée : - 15 en classe de seconde et  première - 15- en terminale : donc ---30--élèves

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Cité scolaire Bertran de Born de Périgueux
(Martial Peyrouny)
Collège : 33 (classa de 6° )- 24 (5° )- 32 (4°) – 18 (3° ) : donc 107 élèves en occitan
Lycée :  26 en seconde, 24 en première , 10 en terminale : donc 60 élèves en occitan

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Collège C. de Gaule de La Coquille
(Philippe Christophe)

Collège : 20 (classa de 6° )- 15 (5° )- 14 (4°) – 11 (3° ) : donc 60 élèves en occitan

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Collège de Neuvic
(Sandrine Salles-Gailhard) :

Collège : classes de 6° (82) et 5° (78) en classes entières par trimestre,

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Collège Aliénor de Brantôme
(Cyrile Veyssière)

Collège : 17 (classa de 6° ), 24 (5°) , 20 (4°) , 16 (3°)     : donc 77 élèves en occitan

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Collège La Boétie de Sarlat
2° année d’ouverture
(Mathias Erard)

Collège : 15 (classa de 6°/5° ), à préciser à la rentrée de Toussaints

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Collège M.Debet de Tocane
1° année d’ouverture
(Philippe Christophe)

Collège : 12 (classa de 6° )- 6 (5° )-: donc 18 élèves en occitan
 

Les perspectives :

  1. Nous nous sommes engagés à rouvrir l’option occitan au lycée A.Dussolier de Nontron afin de permettre la continuité des élèves de Brantôme et de La Coquille. Il est essentiel de mettre en œuvre cette promesse pour la rentrée 2016 !
  2. A Sarlat c’est la deuxième rentrée mais cela se fait grâce à un jeune professeur sous contrat (en licence d’occitan à Toulouse). Nous espérons que madame Cyriel Defert, titulaire d’un master d’enseignement en oc et ayant eu le CAPET, actuellement en poste dans l’Académie de Toulouse pourra à la fois changer de corps pour passer dans celui de certifiés d’occitan et ainsi intégrer la Dordogne pour prendre le poste de La Boétie (collège et lycée). Ce jeune professeur dynamique qui fera son poste à Sarlat et pourra également répondre à d’autres demandes d’ouvertures comme au collège de Vergt, par exemple ou aux collèges de Terrasson ou de Montignac.
  3. Le collège Aliénor d’Aquitaine de Brantôme fonctionne cette année avec un professeur stagiaire. Il faut prévoir la suite en ayant comme objectif l’intégration sous peu d’élèves bilingues venus de l’école primaire de Brantôme où les classes bilingues se développent très vite. Un professeur comma monsieur Alban Garros actuellement en Auvergne serait une bonne recrue pour l’établissement dans la mesure où ce professeur est certifié d’occitan et d’histoire-géographie.
  4. Dans la logique de ZAP et de respect de la continuité pédagogique ouvrir l’option dans les collèges de Vergt, Sarlat et Piégut Pluviers et au lycée de Nontron.
    1. Le collège de Vergt montre depuis plusieurs années une forte volonté de voir ouvrir l’option d’occitan au sein de l’établissement. Le secteur associatif est très dynamique dans l’environnement proche du collège. De plus il existe une continuité pédagogique au lycée Bertran de Born, lycée de secteur.
    2. Le collège de Piégut, suite à la Félibrée souhaite bénéficier, comme les collèges de La Coquille et Brantôme d’un enseignement d’occitan. Le secteur est très porteur avec des associations dynamiques et un PNR plus que favorable à l’utilisation de la langue d’oc comme facteur de socialisation et développement économique et culturel. Cette ouverture permettrait de fait de renforcer les effectifs de l’option d’occitan au lycée de Nontron.
    3. Le lycée de Nontron a vu son option d’occitan fermée à la suite du départ à la retraite du regretté M.Fave. Aujourd’hui il semble intéressant à plus d’un titre de rouvrir l’option dans cet établissement. Les élèves du secteur venus de La Coquille et Brantôme pourront valoriser au baccalauréat l’enseignement qu’ils auront suivi en collège. C’est également une façon de maintenir en lycée de campagne des élèves qui par manque d’options choisissent des établissements de Périgueux plutôt que le lycée de Nontron. Enfin, avec cette réouverture, ce sont tous les enfants du nord de la Dordogne qui auront la possibilité de choisir l’occitan comme enseignement de langue pour le baccalauréat.
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Le problème du lycée :

1.      Les élèves des sections STMG sont discriminés car ils ne peuvent pas évaluer au Bac des langues qu’ils apprennent parfois depuis la 6° (c’est le cas en occitan à Périgueux, mais également à Ribérac et Excideuil), voir depuis la maternelle pour les élèves de classes bilingues. C’est discriminant et ridicule. Ces élèves se destinant au tertiaire ils seront plus amenés que d’autres à utiliser leurs connaissances en occitan.

2.      Alors que le latin et le grec sont coefficient 3 en option facultative, les langues régionales restent à 2 comme les autres langues. Il serait bonifiant et valorisant dans l’optique de garder nos élèves entre la 3° et la 2° de mettre à égalité ces matière. Le coefficient 3 pour la latin et le grec avait été mis en place par le ministre Darcos (agrégé de lettres) afin de sauver la matière pourquoi ne pas employer le même argumentaire pour les langues régionales qui ont tant besoin d’être soutenues

3.      Aujourd’hui, alors que le nombre d’élèves en collège continue à augmenter nous voyons une diminution en lycée. Sans être encore critique cette situation demande une réaction et la mise en place de stratégie efficientes afin que nous n’ayons plus cette déperdition entre le collège et le lycée futur vivier de locuteurs.

 

 

Manifestation à Périgueux le 28 novembre


Contre la réforme des collèges - Pour la charte européenne des langues minoritaires encore et toujours bloquée au Sénat - Pour une politique volontariste de la région Aquitaine en faveur de l'occitan : tous le 28 novembre à Périgueux !

Conséquences catastrophiques de la réforme des collèges sur l'enseignement de l'occitan !

Grâce au travail de la FELCO , nous avons déjà une première idée de ce qui va se passer à la rentrée 2016 pour l'enseignement de l'occitan. La réforme des collèges va faire rapidement disparaître l'enseignement optionnel d'occitan (ce qui est la majorité de cet enseignement) sans le remplacer par des enseignements de complément. Une éradication pure et simple de l'occitan dans le second degré !
Pour en savoir plus : http://www.felco-creo.org/mdoc/docs/t_doc_2_20151019200428.pdf

vendredi 28 août 2015

Intervention du sénateur C.Berit Débat auprès de la minisre de l'Education

Comme il le fait de manière répétée, Claude Bérit Débat, sénateur de la Dordogne, vient d'intervenir à nouveau auprès de la ministre de l'Education au sujet du manque d'enseignants d'occitan en Dordogne ainsi que de la réforme des collèges qui menace fortement l'enseignement de l'occitan et sa pérennité.

Réponse rectoral à la dernière intervention de la députée Colette Langlade

Colette Langlade, à notre demande, est intervenue en juin dernier auprès du Recteur de Bordeaux, au sujet du besoin d'un professeur au collège de Brantôme pour cette rentrée 2015. Voici la réponse de monsieur le recteur

vendredi 26 juin 2015

Demande d'annulation de la réforme du collège auprès du Conseil d'État.

Cars amics,
Una iniciativa, presa en Peirigòrd, nos va permetre de demandar e possiblament d'obténer l'anullacion de la reforma del collègi al prèp del Conselh d'Estat.

Aquela reforma en efièch, representa de la part de l'Estat central un abús de poder que va contra las convencions signadas ambe los Rectorats per la Region Miègjorn-Pirenèus, los Departaments de Tarn, Tarn-e-Garona, Nauts-Pirenèus, Gers, Avairon de  la Region Aquitània e los Departaments dels Pirenèus - atlantics, de Gironda, de Dordonha e d'Òlt-e-Garona dins lo quadre de l'article L.312-10 del còdi de l'educacion.

Per defendre aquelas convencions, que permeton l'ensenhament bilingue de l'occitan al collègi e l'opcion occitan de la sieisena a la tresena segon diferentas modalitats,
un collectiu "los mespresats" se constituís e vos prepausa de l'integrar en enviant vòstre mandat a Marciau Peyrouny, professor fòra classa certificat d'occitan - letras modèrnas, Chivalièr de las Palmas academicas, per vos representar dins aquela desmarcha cap al Conselh d'Estat.
lo mandat deu absoludament èstre signat de la vòstra man per èsser valable.

totes los detalhs en peça junta.
E RENDÈTZ-VOS LO DILUNS 29 DE JUNH, A 11 H, 1 CARRIÈRA DEL 4 DE SETEMBRE, 24 000 PEIRIGUERS, PEL DEPAUS FORMAL DEL RECORS
EN PRESÉNCIA DE LA PREMSA E DELS MESPRESATS


------------VERSION FRANÇAISE
Chers amis
Une initiative prise en Périgord, va nous permettre de demander et possiblement d'obtenir l'annulation de la réforme du collège auprès du Conseil d'État.
Cette réforme en effet, représente de la part de l'État central un abus de pouvoir, qui va contre les conventions signées avec les Rectorats par la Région Midi-Pyrénées, les Départements du Tarn, Tarn-et-Garonne, Hautes-Pyrénées, Gers, Aveyron et de la Région Aquitaine et les Départements des Pyrénées - atlantiques, de la Gironde, de Dordogne et du Lot-et-Garonne, dans le cadre de l'article L.312-10 du code de l'Éducation.
Pour défendre ces conventions , qui permettent l'enseignement bilingue de l'occitan au collège et l'option occitan de la sixième à la troisième selon différentes modalités, un collectif "los mespresats" (les méprisés) se constitue et vous propose de l'intégrer en donnant votre mandat à Martial Peyrouny, professeur hors-classe certifié d'occitan-lettres modernes, Chevalier des Palmes académiques, pour vous représenter dans cette démarche auprès du Conseil d'État.
Le mandat doit absolument être signé de votre main pour être valable.
tous les détails en pièce jointe.
ET RENDEZ-VOUS LE LUNDI 29 JUIN, À 11 H, 1 RUE DU 4 SEPTEMBRE, 24 000 PÉRIGUEUX, POUR LE DÉPÔT FORMEL DU RECOURS.


EN PRESENCE DE LA PRESSE ET DES "MESPRESATS"

mercredi 29 avril 2015

Réforme des collège et LVR : Alalyse de la réponse ministérielle

Vous trouverez ces analyses à la suite et sur notre site internet à l'adresse http://www.felco-creo.org/mdoc/docs/t_doc_2_20150428091057.pdf.


Communiqué FELCO : Nouveau collège : la mort programmées de l'enseignement des langues de France ?
 
Monsieur Olivier Noblecourt, conseiller chargé du dossier des langues régionales au ministère de l’Education Nationale, que la FELCO avait eu comme interlocuteur lors de son dernier rendez-vous au ministère (novembre 2014) a répondu au courrier dans lequel nous lui faisions part des inquiétudes que nous inspirait la réforme du collège dont les contours ont été récemment rendus publics.
Si nous considérons comme positif le fait qu’il ait tenu à nous répondre, ce dont nous le remercions, il n’en demeure pas moins que les réponses qu’il nous fournit, et qu’il nous a autorisés à rendre publiques, ne lèvent pas nos principales inquiétudes, malgré leur conclusion « Si je ne méconnais pas les réalités hétérogènes et parfois difficiles de l’enseignement des langues régionales dans le collège actuel, nous espérons que la réforme engagée permettra une amélioration importante dans le sens de la loi de refondation. »
 
Voici donc les quatre points de cette réponse, suivis de nos remarques en italique.
 
- Point 1 : « La réforme du collège permet de répondre concrètement à la loi de refondation de l’école de pouvoir utiliser des éléments des langues régionales dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, ce que les enseignements pratiques interdisciplinaires rendent possible. »
 Commentaire FELCO : Les langues régionales avaient déjà leur place dans le socle commun, ce que confirmait un article de la loi de refondation de l’école, citée à bon droit par M. Noblecourt. Mais il nous paraît très restrictif de les cantonner aux seuls Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), alors que pour nous, comme nous l’avions indiqué au Comité Supérieur des Programmes quand il nous avait reçus, c’est dans l’ensemble des enseignements disciplinaires (français, histoire-géographie…) que leur apport peut se révéler fructueux pour tous les élèves, et pas seulement pour ceux qui auront choisi le thème d’Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) étiqueté langues régionales. De nombreux textes et circulaires antérieurs évoquent ces possibilités qu’il conviendrait de rappeler.
En tout état de cause, il doit être bien clair que cette utilisation, forcément ponctuelle, d’éléments de la culture régionale ne saurait se faire au détriment de l’acquisition de compétences linguistiques de communication à travers un enseignement spécifique, seul susceptible, sur le long terme (de l’école à l’université), de former des individus compétents en langue, et capables le cas échéant de passer les concours de recrutement dans le domaine de l’enseignement (les postes offerts au Concours de Recrutement de Professeur des Écoles langues régionales (PRCE) ne sont à l’heure actuelle pas tous pourvus). Limiter la place des langues régionales aux seuls Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) risque de restreindre un vivier qu’il faudrait élargir et donc d’entraver les possibilités de développement de l’enseignement bilingue prévu dans le cadre de conventions Etat / collectivités territoriales et dont la loi d’orientation dit « qu’il sera encouragé ».
 
- Point 2 : « Les enseignements bilingues ne sont pas impactés par la réforme du collège. »
Commentaire FELCO : Est-ce si sûr ? Nous avons pu consulter le projet d’arrêté qui dans son article 8 évoque la possibilité de poursuivre au collège une langue autre que l’anglais commencée dans le primaire. Mais cet article ne parle que des langues vivantes étrangères, et « oublie » fâcheusement (une fois de plus) les langues régionales. Or, la plupart offrent déjà des cursus bilingues dans le primaire sans que la continuité avec le collège soit d’ailleurs toujours partout assurée dans l’état actuel des choses – et nous n’oublions pas, de toute façon, que pour l’instant ces filières bilingues, quoique sur une pente ascendante et facteurs de réussite scolaire, ne répondent pas à tous les besoins de transmission, dans toutes les académies de l’aire historique de la langue d’oc pour ne parler que d’elle. Nous sommes donc demandeurs de garanties explicites dans les textes d’application de la réforme, à travers l’adoption, une fois pour toutes et partout, de la formulation « langues vivantes étrangères et régionales », afin d’éviter que sur le terrain des décideurs locaux choisissent d’interpréter à minima des textes ne mentionnant pas clairement les langues régionales, sans attacher vraiment d’importance aux propos rassurants du ministère à notre égard.
 
- Point 3 : « La réforme du collège améliore les langues vivantes régionales LV2 puisqu’elles seront introduites en classe de 5ème et non en plus en 4ème, permettant d’ajouter 54 heures d’enseignement sur l’ensemble de la scolarité au collège. »
Commentaires FELCO : Ce n’est pas rassurant mais au contraire très inquiétant que le ministère avance un tel argument pour les langues régionales. On devrait savoir au ministère que, dans le choix d’une LV2 obligatoire, les élèves ne prennent pratiquement jamais une Langue régionale, et préfèrent poursuivre l’étude de cette langue sous la forme optionnelle. Par exemple, dans l’académie de Toulouse, 50 élèves seulement ont choisi l’occitan en LV2 au collège alors que près de 10 000 l’ont choisi en option, dans l’académie de Bordeaux aucun élève ne choisit l’occitan en LV 2…
Si l’option facultative est pratiquement la seule à être choisie, c’est qu’elle n’entre pas en concurrence avec l’apprentissage d’une 2ème langue vivante étrangère. Il serait contreproductif que les élèves souhaitant connaître la langue de la région où ils vivent doivent être pénalisés dans le choix des langues étrangères. Doit-on renoncer à l’allemand pour apprendre le breton ? Si d’un point de vue pédagogique les langues étrangères et les langues régionales, en tant que langues vivantes, possèdent un cadre didactique commun (programmes, CECRL, approche actionnelle…), il n’en va pas de même pour ce qui est du cadre organisationnel et du statut de leur enseignement. Seul un traitement différencié permettra de préserver la diversité linguistique interne conformément aux engagements internationaux de la France, et à l’article 75-1 de la Constitution.
 
- Point 4 : « La réforme du collège impacte positivement les langues vivantes régionales aujourd’hui en option, car alors que cette option commence aujourd’hui en 4ème, la réforme du collège permettra de proposer l’enseignement pratique interdisciplinaire « Langues et cultures régionales » et l’enseignement de complément de langue vivante régionale dès la 5ème (1h en 5ème, 2h en 4ème, 2h en 3ème pour l’enseignement de complément ».
Commentaires FELCO : Ce n’est pas ainsi que les choses se passent actuellement : on peut choisir l’option dès la sixième (circulaire N°2001-166 du 5-9-2001).
Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement puisqu’il s’agit notamment d’assurer la continuité avec ce qui se fait dans le 1er degré ? Le code de l’éducation précise au demeurant assez clairement que « Cet enseignement peut être dispensé tout au long de la scolarité selon des modalités définies par voie de convention entre l’Etat et les collectivités territoriales où ces langues sont en usage. » Les possibilités offertes par la circulaire 2001-166 sont effectivement mises en œuvre et reprises d’ailleurs par les conventions, signées par les recteurs ou par le ministre, qui prévoient toutes des enseignements optionnels de la 6ème à la 3ème.
Le contexte sociohistorique de transmission des langues régionales étant ce qu’il est, ces enseignements optionnels, complémentaires et non concurrents des autres disciplines enseignées, sont essentiels. Or, c’est sur ce type d’enseignement que le cadre proposé reste le plus flou et le plus préoccupant. Il montre en effet une méconnaissance des réalités : nous ne voulons pas encore croire qu’il s’agit d’une volonté cachée de marginalisation. Cette réforme qui oublie souvent les langues régionales va amener la suppression de possibilités réelles et leur remplacement par des possibilités, floues, difficiles à organiser, peu efficientes, très concurrencées et finalement peu employées. La mise en œuvre de la réforme sans corrections pour ce qui concerne les langues régionales provoquerait une chute brutale des effectifs bénéficiant d’un enseignement de langue régionale dès la rentrée 2016.
Car les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), pour ce qu’on en connaît, ne sont pas des enseignements de langue, mais apparemment plutôt des enseignements de culture, (pourquoi pas gothique méridional, danses traditionnelles ou pétanque ?) ce qui n’est pas la même chose. De plus, si nous comprenons bien, les textes imposent de suivre 2 Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) différents, par an, de la 5ème à la 3ème : comment être sûr qu’il sera possible à un élève donné de choisir le thème langue régionale 3 ans de suite ?
Quant aux « enseignements de complément », si nous comprenons bien (et nous avons bien peur d’avoir parfaitement compris), pour pouvoir les suivre il faudra obligatoirement avoir choisi le thème langue régionale parmi les huit thèmes d’Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) proposés, ce qui interdira, de facto, à beaucoup d’élèves d’avoir accès à un tel enseignement. Sans oublier le fait qu’avec 1h en 5ème, 2h en 4ème et 2h en 3ème, on se trouve en recul par rapport à ce qui se faisait jusque-là dans le cadre de l’option dans un certain nombre d’académies. En tout état de cause, pour nous, ce ne sont pas les enseignements de langue qui doivent venir « en complément » des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), mais le contraire. Nous considérons – et nous l’avons dit publiquement – qu’en soi, l’idée de ces Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), par l’ouverture interdisciplinaire qu’ils impliquent, va dans la bonne direction. Mais ils ne sauraient remplacer un véritable enseignement de langue.
Il y a enfin la question de la marge d’autonomie des établissements, surtout si ce sont les chefs d’établissements qui choisissent les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) à mettre en place dans leur collège. On peut craindre que la concurrence entre les matières, déjà forte, ne devienne acharnée.
Une raison de plus pour laisser leur place aux enseignements optionnels qui existent déjà.
 
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En novembre 2014, date de l’entrevue entre la FELCO, ÒcBi et le ministère, M. Noblecourt laissait entendre que la Ministre ferait des annonces substantielles concernant l’enseignement des  Langues Régionales au premier semestre 2015… Si on considère rue de Grenelle que leur cantonnement dans les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) constitue l’essence de ces annonces substantielles, on comprendra que ce n’est pas vraiment ce que nous attendions et espérions.
Contrairement à ce que le ministère dit espérer,  la réforme engagée ne permettra pas dans sa forme actuelle « une amélioration importante dans le sens de la loi de refondation » de l’enseignement des langues régionales. Il nous paraît donc urgent de procéder à un véritable cadrage national pour développer l’enseignement des langues régionales conformément à la responsabilité et aux engagements de la France et à la loi de refondation.
 
Pour résumer, nous nous permettons donc de poser au Ministère les questions suivantes :
 
1- Que devient l’enseignement optionnel de la langue régionale en classe de 6ème ?
Le ministère doit préciser ce point pour qu’il n’y ait pas de régression par rapport aux possibilités actuelles.
 
2- Quelle serait l’organisation pratique des enseignements de la 5ème à la 3ème ?
Pour l’heure, l’accès à l’Enseignement de complément (1h en 5°, 2h en 4°, 2h en 3°) semblerait subordonné à l’inscription en Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) Langue régionale. C’est très problématique car réducteur des possibilités actuelles.
Nous demandons que le choix de l’Enseignement de complément « Langue régionale » ait le statut d’option facultative et soit indépendant du choix de l’Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) « Langue régionale », de façon à ce que tout élève puisse suivre un enseignement de langue régionale sans être privé de l’accès à d’autres Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), comme ses camarades.
 
3- Qu’en est-il de l’adoption explicite de la formule « langues vivantes étrangères et régionales », seule à même de lever les réticences de certains cadres administratifs à considérer les langues régionales comme langues vivantes ?
 
4- L’absence de prévision de la continuité de l’enseignement bilingue français-langue régionale de l’école au collège dans le projet d’arrêté relatif à l’organisation du collège (article 6-II et l’article 8) est-elle un oubli qui sera corrigé ? Ce n’est que par une correction de l’arrêté que nous serons rassurés.
 
5- Quel financement pour les enseignements optionnels de langue régionale :
Nous supposons que les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI), apparaissant dans la grille horaire nationale, sont financés dans la dotation ministérielle aux académies ; de même pour la LV2, bien que cette modalité reste extrêmement marginale pour les langues régionales.
En revanche, comment seront financés les enseignements optionnels en classe de 6ème (continuité du cycle 3) et les enseignements optionnels de complément de la 5ème à la 3ème ?
Autrement dit, comment le ministère prendra-t-il en compte les besoins d’enseignement de la langue régionale dans le calcul de la dotation budgétaire globale des académies concernées, notamment celles qui ont signé des conventions Etat-Région ?
Notre position a été déjà exprimée maintes fois : ainsi que cela se fait déjà pour certaines langues dans certaines académies, seule une dotation spécifique, hors DHG, peut sécuriser et développer l’enseignement des langues régionales.
 
 
 

dimanche 19 avril 2015

FRance 3 Périgords : reportage au collège de Brantôme sur la réforme des collèges et l'occitan

http://france3-regions.francetvinfo.fr/aquitaine/emissions/jt-local-1920-perigords
Regarder l'émission du 14 avril 2015

Enseignement de l'occitan au collège : les dangers de la réforme

La nouvelle réforme des collèges signe la disparition de l’enseignement  disciplinaire des langues régionales. Alors que chaque année dans le cadre de la convention Région-Rectorat-Département nous ouvrons la possibilité à nos enfants d’apprendre l’occitan dans de nouveaux collèges de Dordogne (Brantôme en 2013, Sarlat en 2014, Tocane Saint Apre en 2015), la nouvelle réforme des collèges va mettre un coup d’arrêt à ce développement.
Pire, à la rentrée 2016, l’occitan comme les autres langues régionales (et comme le latin) ne sera plus une matière proposée et enseignée dès la classe de 6° mais se verra fondue dans les EPI, enseignements croisés avec d’autres matières. Il existera juste une possibilité de cours à 1 heure en 5° mais selon des négociations internes à chaque établissement qui s’annoncent plus qu’hypothétiques.
A la rentrée 2016, tout le travail effectué depuis 50 ans pour accéder au statut de langue à part entière sera réduit à néant par une simple décision ministérielle. Tous les efforts consentis par les élèves, les parents, les associations, les élus depuis un demi siècle pour donner un futur à notre langue va être mis à bat par  cette réforme. En s’attaquant à l’option d’occitan au collège le ministère réduit par la même le travail fait en primaire comme celui fait en lycée en asséchant ce qui fait le cœur du parcours scolaire de nos enfants. Cette réforme en l’état est inacceptable !
 
Grâce à un travail concerté entre plusieurs associations d'enseignants et de parents d'élèves de langues régionales, une pétition est en ligne en cliquant sur ce lien Maintien et développement de l’enseignement des langues régionales au collège
 
En vous remerciant pour votre aide, amistats.
Pour le CREO Dordogne, association des professeurs d’occitans de Dordogne, Martial Peyrouny
 
La FELCO (http://www.felco-creo.org/), fédération des enseignants de langue et de culture d’oc, est à l’origine de cette pétition, dont les premières organisations signataires sont :
AELOC - associacion dels ensenhaires de lenga e cultura d'òc, académie d'Aix-Marseille- Membre de la FELCO
AILCC - Associu di l’insignanti di lingua è cultura corsa
ANVT - Akademie voor Nuuze Vlaemsche Taele - Institut de la Langue Régionale Flamande (Académie de Lille)
APLEC - Associacio Per L'ensenyament del Català
APLR – Association des Professeurs de Langues Régionales (Académie de Nice), membre de la FELCO.
Comité Fédéral pour la langue et la culture régionales d'Alsace et de Moselle
CREO Lengadòc : Centre Régional de l’Enseignement de l’Occitan (Académie de Montpellier), membre de la FELCO.
Div Yezh Breizh : Association de parents d'élèves pour l'enseignement bilingue breton-français dans les écoles publiques
FELCO – Fédération des Enseignants de Langue et Culture d’Oc, académies d’Aix-Marseille, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Ile de France, Limoges Montpellier, Toulouse.
FLAREP – Fédération pour les Langues Régionales dans l’Enseignement Public
IKAS-BI – Association de parents d’élèves bilingue dans l’enseignement public
LEHRER - Association professionnelle des instituteurs et professeurs pour l'enseignement bilingue paritaire dans les académies de Strasbourg et Nancy-Metz
ÒC-BI Aquitaine et ÒC-BI Interrégional : associations de parents et d’enseignants pour la promotion de l’enseignement bilingue français-occitan, de la maternelle au lycée, dans l’enseignement public, membre de la FLAREP
 
Le texte de la pétition :
 
Réforme du collège: une disparition des langues régionales dans le secondaire
Avec la réforme annoncée du collège, les langues régionales étaient cantonnées aux enseignements pratiques interdisciplinaires, une heure hebdomadaire. Dans un deuxième temps, le ministère a annoncé que les langues régionales pourraient être enseignées, sur les moyens des établissements, en complément des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires), une heure en 5ème et 2 heures en 4ème et 3ème.
Nous sommes bien loin de la loi d'orientation et de refondation de l'école, qui, en juillet 2013, établissait dans la loi des pratiques pédagogiques d'enseignement des langues régionales mises en œuvre depuis des décennies dans l'Education nationale.
Au-delà de l'intérêt pédagogique des pratiques interdisciplinaires, quel enseignement linguistique sera proposé aux élèves, avec une heure hebdomadaire en interdisciplinarité?
Quels moyens auront les établissements pour proposer cet enseignement d'une heure en 5ème, puis de 2 heures en 4ème et 3ème, si cela doit se faire sur leurs propres dotations horaires, et de plus en concurrence avec l’enseignement du latin qui se trouvera dans la même situation d’affaiblissement que les LVR.
Il est donc indispensable de garantir cet enseignement grâce à une dotation spécifique aux établissements.
De même, il faut garantir l'ouverture de cet enseignement dès la 6ème, pour assurer la continuité avec l'enseignement de langue régionale proposé dans le primaire.
Les professeurs de langues vivantes régionales enseignent la plupart du temps deux disciplines, ou dans plusieurs établissements: il serait inadmissible que leur temps de service soit partagé entre l'enseignement de leur valence, ou leur service dans plusieurs établissements, et les EPI. Qu'en serait-il alors de l'enseignement des langues régionales? Les EPI doivent venir uniquement en complément de l'enseignement de LVR.
Nous refusons que l'enseignement des langues régionales disparaisse en tant que discipline avec la réforme des collège et demandons que soit maintenu cet enseignement ainsi qu'il est proposé à ce jour."